par Zineb
Le terrorisme a été longtemps abordé principalement sous un angle religieux ou nationaliste sans intégrer une perspective féministe du terrorisme qui traite le terrorisme sexuel comme étant l’usage systématique et organisé de la violence sexuelle comme moyen d’intimidation, de contrôle et de domination du corps femmes.
Le terrorisme sexuel s’inscrit bien dans la définition générale du terrorisme comme défini par L’Assemblée générale des Nations unies en janvier 2006 (résolution 60/43) comme des « actes criminels conçus ou calculés pour terroriser l’ensemble d’une population, un groupe de population ou certaines personnes à des fins politiques ».
Les hommes utilisent la violence sexuelle afin de contrôler le corps des femmes et ses capacités reproductives, les terroriser et les terrifier en créant ainsi un climat d’insécurité sociale, allant des regards insistant aux viols permanents. La Cour Pénale Internationale a reconnu le terrorisme sexuel comme un crime de guerre.
Donc, les hommes mènent bien une guerre contre les femmes.
Ce terrorisme nous démontre que la société jusqu’à ce jour n’accepte pas pleinement l’existence des femmes dans l’espace publique comme citoyenne et actrices actives.
Au contraire, elles sont considérées comme des objets provocants qui perturbent l’ordre social des hommes et leurs comportements.*Historiquement, tous les moyens ont été utilisés pour maintenir les femmes dans l’espace privé dans des rôles de genre préexistants: faire la vaisselle, donner naissance, et sucer des bites c’est ce que la société a décidé et décident toujours pour les femmes.
On peut avoir l’impression que la société a changé en matière d’égalité mais la réalité sociale montre le contraire. Les statistiques de sur la répartition inégales des tâches ménagères, des viols, des féminicides, du système prostitutionnel témoignent de terrorisme atroce vivent les femmes.*Cela nous amène à la déshumanisation totale des femmes.
« Est-ce que la femme est un être humain? »
C’est une question qui a été posé dans l’émission « Qui veut gagner des millions ? » en Arabie Saoudite, et elle a également été le titre d’un cycle académique de formation et de consultation, dans laquelle le conférencier Fahd bin Umm Fahd Al-Ahmadi l’a soulevée.
Cela peut sembler, à première vue, un peu étrange comme si le sexisme s’arrêtait à l’Arabie Saoudite.
Pourtant, la médecine occidentale a eu apparemment la même vision quand elle considérait les femmes comme des versions miniatures de l’homme en faisant ses essais cliniques sur les hommes principalement et en les appliquant par la suite à l’ensemble de la société, ce qui a conduit à des catastrophes ce qui nous ont coûté la vie des milliers des femmes.
Résistance Lesbienne 