À Strasbourg, nous avons rendu femmage à Dinah, jeune lesbienne alsacienne qui s’est suicidée l’année dernière après avoir subi deux ans de harcèlement lesbophobe et raciste à l’école.
Un an après sa mort, l’enquête a été classée sans suite par le parquet de Mulhouse, selon lequel il n’y a pas lieu de parler de harcèlement. La justice préfère parler d’une « personnalité complexe » ou d’un « déséquilibre psychique » concernant une adolescente de 14 ans, plutôt que d’adresser les responsabilités des élèves ayant harcelé et des adultes qui n’ont pas agit, dans le suicide de Dinah. En plus d’être incapable d’agir contre les violences lesbophobes et racistes, la justice patriarcale pathologise les victimes, les rendant seules responsables de leur mal-être.
Nous sommes en colère contre l’éducation nationale qui ne voit pas, ne réagit pas aux violences racistes et lesbophobes. Les établissements scolaires et les adultes qui y travaillent ne protègent pas les lesbiennes et les filles racisées quand d’autres élèves les harcèlent. Ils ne remplissent pas leur rôle d’éducation contre la lesbophobie et le racisme.
Nous sommes aussi en colère contre cette décision de justice qui protège de fait les élèves qui commettent du harcèlement ainsi que l’institution scolaire, permettant que ces violences se poursuivent et se répètent encore.
Justice pour Dinah. #JusticePourDinah