Nous sommes très fières de pouvoir publier sur notre site la traduction française de « Bloqueurs de Puberté: Médecine ou Mauvaises Pratiques? ». Cette traduction a été faite par Julie et Ernestine SA (MERCI à elles!) et coordonnée par Résistance Lesbienne.
Ce rapport a été rédigé par Lesbians United, un groupe lesbien étasunien formé récemment pour produire de l’information de qualité sur les problèmes du transactivisme notamment pour les lesbiennes et les enfants.
Extrait du rapport
Déclaration d’intention
Ces dernières années, il est devenu courant que les médecins aux Etats-Unis et dans d’autres pays prescrivent des médicaments bloquant la puberté aux adolescents qui expriment une insatisfaction à l’égard de leurs corps ou de leurs rôles sociaux. Ces médicaments sont souvent appelés « bouton pause », une intervention réversible qui donne à l’adolescent le temps d’explorer, permet aux familles d’envisager les options pour une prise en charge médicale future et prévient l’aggravation de la maladie mentale. Cependant, un nombre important de recherches suggèrent que les médicaments bloquant la puberté (« bloqueurs de puberté ») comportent un risque important d’effets nocifs et potentiellement irréversibles. Le but de ce document est de rassembler les études de très haute qualité sur les médicaments bloquant la puberté et de présenter leurs résultats. Les principales questions de recherche de ce document sont les suivantes:
Quels sont les effets des bloqueurs de puberté sur le corps en développement ?
Quels sont les effets des bloqueurs de puberté sur la santé mentale ?
Dans quelle mesure, le cas échéant, ces effets sont-ils réversibles ?
Méthode
Ce document prend en compte plus de 300 sources pertinentes, dont la majorité sont des études scientifiques évaluées par des pairs. Il apporte des preuves provenant non seulement d’études récentes sur des adolescents, mais aussi d’études plus anciennes et mieux conçues sur des adultes et des enfants traités avec les mêmes médicaments pour différentes affections (par exemple, le cancer de la prostate, l’endométriose et la puberté précoce centrale (note de la traductrice (NdlT) : puberté précoce apparaissant vers 7 ou 8 ans due à une activation prématurée de l’axe hypothalamo-hypophysaire). Les études ont été évaluées en fonction de la taille de l’échantillon, de la présence ou de l’absence d’un groupe témoin, du taux de fidélisation (NdlT: taux de sujets participant à l’étude jusqu’à son terme), de la pertinence des données par rapport à la conclusion et d’autres facteurs.
Résumé des conclusions
Des preuves substantielles provenant d’études scientifiques évaluées par des pairs, des études de cas et des essais cliniques suggèrent que les bloqueurs de puberté peuvent affecter négativement le squelette, le système cardiovasculaire, la thyroïde, le cerveau, les organes génitaux, le système reproducteur, le système digestif, le système urinaire, les muscles, les yeux et le système immunitaire. Les préoccupations particulièrement urgentes pour les adolescents traités avec des médicaments bloquant la puberté sont la perte de densité minérale osseuse et le risque accru d’ostéoporose, une potentielle diminution du QI et d’autres déficits cognitifs, un risque accru de dépression et de pensées suicidaires, un retard de développement sexuel et reproductif. Les données suggèrent que bon nombre de ces effets sont totalement ou partiellement irréversibles.