Noues observons qu’une nouvelle fois, après Chantal Millet, des lesbiennes sont chassées du centre LGBT Paris IdF! Noues dénonçons la lesbophobie, l’âgisme et la misogynie qui sévissent apparemment sans complexe au centre LGBT Paris IdF. Cette purge accélérée depuis plusieurs mois doit s’assumer comme telle et le « L » doit être retiré du GBT puisque rien de tout cela ne se fait au nom des Lesbiennes! Sororité lesbienne féministe aux lesbiennes des Senioritas face à cette attaque masculiniste!
Communiqué des Senioritas
Nous sommes un groupe de femmes lesbiennes CIS de plus de 55 ans. Notre groupe s’appelle les Senioritas et nos activités se déroulaient en partie au Centre LGBTQIA+ Paris Ile de France.
Nous avions 2 référentes bénévoles dont l’une siège au CA du Centre. Elles faisaient la liaison entre les Senioritas et le Centre, et nous avions à cet effet une adresse e-mail dédiée.
Suite à l’envoi par une Senioritas d’un e-mail à contenu perçu comme transphobe, celle-ci a reçu un avertissement de nos référentes ; elle a ensuite envoyé un autre e-mail contenant un communiqué de l’Observatoire de la Petite Sirène, association non transphobe. Le Centre LGBTQIA+ l’a alors exclue des Senioritas sans aucune concertation. Lorsque certaines d’entre nous ont demandé sa réintégration, le Centre a alors fermé arbitrairement l’accès à l’adresse e-mail des Senioritas et suspendu leurs activités au Centre et ce, sine die.
La reprise de toute activité est conditionnée aux exigences du Centre, incluant une «formation» par OUTrans et Bi-Cause de toutes les Senioritas à la question trans, ce que nous refusons.
Cette situation est inacceptable. Ces accusations de transphobie sont infondées. En tant que femmes lesbiennes seniors nous avons eu à subir toute notre vie discrimination, sexisme et lesbophobie. Ce n’est pas après avoir subi tout cela que nous allons nous-même discriminer qui que ce soit.
Nous sommes aptes à gérer nos différences, qui sont elles aussi lourdes à porter : être femme et lesbienne dans un monde fait par et pour les hommes est déjà assez difficile. Les transgenres semblent désormais favorisés, et on se demande pourquoi ?
Nous n’avons rien contre les trans que nous respectons, nous voulons juste avoir notre libre arbitre et ne plus subir d’injustices.
Chaque groupe au sein du Centre a le droit de se poser des questions et de vivre ses relations aux autres comme il l’entend.
Il n’est pas concevable que notre groupe de lesbiennes CIS ait à s’effacer au profit d’un autre groupe lui aussi discriminé. Les femmes doivent pouvoir penser et s’exprimer sans interventions extérieures, en toute liberté.
Le Centre LGBTQIA+ a le devoir de protéger et respecter le profil et les singularités de chaque groupe.
Une fois encore les femmes devraient subir l’intervention des hommes sur leur façon de penser ? Ce n’est plus possible à notre époque. Certaines d’entre nous, militantes, ont lutté toute leur vie sans pour autant discriminer personne.
Nous demandons que la place des lesbiennes CIS soit préservée, respectée, reconnue et légitimée au sein du Centre LGBTQIA+.
Le sigle LGBTQIA+ contient la lettre L, qui se distingue de la lettre T. Dans le cas contraire, nous posons la question de la légitimité de conserver la lettre L dans le sigle.
En attendant des éclaircissements de la part des responsables du Centre LGBTQIA+, le groupe des Senioritas (lesbiennes seniors) se retire du Centre, ne s’y sentant plus les bienvenues.